Mobilité

Paris est à la veille de changements d’une ampleur considérable, quasi-haussmannienne

Le cadre urbain que nous connaissons ne répond plus à notre besoin de mobilité.

La coexistence des voitures, vélos, trottinettes… sur les mêmes voies est un échec : dangers sur la chaussée, dangers sur les trottoirs, hystérisation des relations entre usagers.

  • Un réseau de rues dédiées aux vélos & trottinettes
  • Des îlots de quartiers à l’écart de la voiture
  • Aménagement des portes pour le stationnement des voitures et l’entrée dans la ville en mobilités douces
  • Stimuler la conversion à l’électrique
  • Plan d’accessibilité du métro aux personnes à mobilité réduite

La mobilité est le point de départ de la transformation urbaine

Le cadre urbain que nous connaissons ne répond plus à notre besoin de mobilité.

Circuler est un besoin pour ceux qui vivent et travaillent à Paris. Beaucoup n’ont pas moyen de faire autrement… Véhicules d’urgence piégés, artisans refusant de dépanner, travailleurs faisant 25 % de leur journée en voiture, habitants exaspérés par le bruit et la pollution, témoignent qu’un point de rupture est peut-être atteint.

Pour répondre à cette situation de crise, la municipalité a pris le parti de créer artificiellement un surcroît d’embouteillages. C’est assumé au nom d’une théorie, celle des flux induits : plus vous facilitez la circulation, plus les gens roulent ; plus vous la compliquez, moins les gens roulent. 

Une politique sensée veille à ne pas imposer de contraintes excessives. Elle suscite des comportements vertueux en ouvrant des alternatives. La bascule progressive de la voiture à moteur thermique vers d’autres modes peut être organisée en combinant, sur la durée, plusieurs mesures :

  • Reconstituer un nombre de voies suffisant sur les principaux axes d’écoulement du trafic 
  • Donner aux cyclistes un réseau dédié et protégé
  • Accompagner de manière décisive vers l’électrique
  • Créer des hubs aux portes de la ville pour permettre un relais en transports en commun 

 

Créons un réseau de rues exclusivement cyclables

La coexistence des voitures, vélos, trottinettes… sur les mêmes voies est un échec : dangers sur la chaussée, dangers sur les trottoirs, hystérisation des relations entre usagers. 

Les 1.700 km de voies parisiennes pourraient être mieux utilisés. De nombreuses rues secondaires ont un très faible trafic automobile. Il est dommage de ne pas mettre à profit leur tranquillité pour en faire un réseau parallèle dédié aux vélos & trottinettes. 

Ce réseau leur permettrait de traverser Paris, dans toutes les directions, sans les dangers de la voiture. Les voies seraient interdites aux véhicules à moteur, hors desserte locale. Elles seraient aménagées pour une circulation dans les deux sens, et équipées de parkings à vélos protégés, en surface et souterrains. Des panneaux de direction les jalonneraient, donnant le temps de trajet vers les sites d’intérêt, l’emplacement & la distance des parkings. 

Un tel réseau stimulerait le développement du commerce de proximité. La vie locale serait enrichie de voies où piétons, vélos et trottinettes peuvent circuler en sécurité, à l’écart des voitures, dans un partage clair de l’espace : le trottoir aux piétons, la chaussée aux deux roues.

 

Paris, capitale de la voiture électrique ?

Et si Paris devenait pionnière de la voiture électrique ? Ce pari, relevons-le ! L’industrie française est en pointe sur ce segment, aidons-la. 

> Des voies expresses pour l’électrique 

Il faut une incitation puissante à la conversion. Réservons quelques grands axes aux voitures électriques qui leur permettent de traverser Paris de part en part. Les boulevards des maréchaux compléteraient ce dispositif avec une voie circulaire rapide.

Le marché est clair : je roule propre, je roule mieux. 

> Faciliter la recharge 

Recharger sa voiture est plus compliqué à Paris qu’en banlieue ! 

La ville doit déployer des bornes à charge rapide. Les anciennes stations Autolib ne suffiront pas. 

Et soyons pratiques, mettons en place une carte de recharge unique, fonctionnant sur les bornes de tous les opérateurs. 

> Taxis et VTC : tous convertis !

Une action déterminée doit être menée auprès des entreprises de taxi et VTC afin qu’elles convertissent leur parc à l’électrique.

Un taxi roule en moyenne 280 km par jour. L’autonomie des voitures électriques actuelles couvre ce besoin. La création de bornes de recharges aux stations et files d’aéroports les conforterait dans ce choix.

 

Transformer les portes de la ville 

Tout se joue aux portes de Paris. Il faut les transformer profondément.  Leur état est lamentable. Elles sont devenues de tristes déversoirs à voitures sur le périphérique et dans la ville. 

Le foncier est rare. Celui-ci est gâché. 

Pourtant, les portes pourraient être aménagées pour une commutation route/mobilités douces, pour faire respirer la ville et marquer l’entrée dans un espace régulé. 

> Des hubs d’entrée dans la ville

Les principales portes routières peuvent devenir des infrastructures d’accueil des voitures à partir d’où s’organise une mobilité propre, en combinant : 

  • zones de stationnement sécurisées pour les véhicules ; 
  • parcs à vélos connectés au nouveau réseau cyclable, notamment aux bd des Maréchaux ; 
  • espaces de vie et de restauration. 

 

> Relais vers les réseaux de mobilité 

Depuis ces hubs, on accédera aux lignes de transports publics et aux réseaux cyclables directement ou par des navettes à rotation courte. Leurs abords seront aménagés pour les visiteurs préférant s’engager à pied dans la ville. 

> Espace de transition 

Ces hubs transformeront les portes en espaces de transition douce entre Paris et les communes proches. Ils assureront le transfert des visiteurs en voiture vers les réseaux de circulation urbaine propre.

 

Equipes d’aide à la circulation

Beaucoup d‘embouteillages ont des causes mineures auxquelles on peut facilement apporter une solution à condition de le faire rapidement : autocar mal engagé dans un rond-point, voiture en double-file, livraison depuis la chaussée, etc… Ces petites causes peuvent avoir des conséquences sur un rayon parfois important et faire perdre de nombreuses minutes aux personnes en déplacement.

Des équipes d’agents municipaux devraient être attachées au traitement immédiat de ces causes d’embouteillages. Se déplaçant à vélo, elles seraient dirigées sur les points de blocages par les caméras de surveillance de la circulation.

 

Accès métro aux personnes handicapées

La situation du métro parisien est tout simplement inacceptable. Seules 9 stations, sur un réseau en comptant 303, sont aménagées pour les personnes handicapées. Soit 3 % du réseau…

Cela est indigne d’une métropole du rang de Paris. Les raisons historiques sont certes compréhensibles. Elles tiennent à l’ancienneté du métro parisien. Il reste qu’aucune ambition ne s’attache à modifier cet état de fait.

Les instances nécessaires devront être faites auprès de la RATP pour qu’un travail minutieux soit conduit, en coordination avec les associations représentatives du monde du handicap, afin que soient trouvées au cas le cas les solutions d’aménagement possibles pour offrir une accessibilité complète à un minimum d’une station sur 4 du réseau avant la fin de la prochaine mandature.

Contribuez !

Quelles sont pour vous les principales nuisances liées à la circulation ?
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